Le castrum:
A l'origine des fortifications, au XIe siècle, selon Gislebert de Mons, Chièvres aurait été qualifiée de "castrum"(= camp fortifié). Placé sur une proéminence, le rôle du castrum et du donjon comtal était exclusivement défensif, il était entouré d’une palissade.
La protection était également renforcée par la Hunelle à l'ouest et par une déviation aujourd'hui comblée.
Une deuxième enceinte:
En 1186, une bulle de Lucien III mentionne l'existence d'une enceinte urbaine. Cette dernière est identifiée dans les sources par l'expression "extra muros Cirvie" c'est-à-dire hors des murs de Chièvres. Cette enceinte est le point de départ du développement de l'agglomération de la ville.
Ces fortifications virent leur déclin à partir du XIIIe siècle pour laisser se développer une deuxième ceinture. Entre 1366 et 1388, le comte de Hainaut, Aubert de Bavière, souhaite renforcer la défense de la ville.
Lien sur la découverte des douves à Chièvres Journées du patrimoine 2013: http://www.notele.be/content/view/26733/31/
L'appellation de "Gavre" est liée au nom de Rasse VI de Gavre, seigneur flamand et second époux de Eva de Chièvres.
2. Tour Sainte-Marie
3. Porte Saint-Jean et son pont-levis
4. Castelet
5. Tour Sainte-Catherine
Des six tours, sur le plan de Deventer, trois sont encore visibles dans le paysage de Chièvres du XVIe siècle.
Les plus connues sont les tours Sainte Catherine à l'angle sud-est, Sainte Marie à l'ouest et de Gavre au nord-ouest. Cette dernière est le seul vestige encore intacte.
Extérieur de la tour:
Le rez-de-chaussée et la partie supérieure de la tour sont réalisés en brique. Ce matériau est utilisé couramment à Chièvres dès la fin du XIVe siècle.
Le haut soubassement est composé de moellons de calcaire et de grès avec chanfrein du XIIe et XIIIe siècles. Cet espace inférieur comporte deux caves superposées.
Elles sont positionnées sous un berceau de brique surbaissé: la première est éclairée par une petite fente, la seconde par des archères. Elles sont accessibles par un escalier intra mural droit.
Intérieur de la tour:
Au premier étage, cinq baies sont alignées comme des créneaux, en arc surbaissé. L'accès au premier étage se fait par l'intermédiaire d'un escalier plus ancien.
Au deuxième étage, s'ouvre sur trappe. A l'aide d'une échelle de bois, on pouvait pénétrer au sein de cet espace dont la seule ouverture se compose d'un simple trou près du plafond.
Cet endroit pouvait servir de réserve ou de greniers.
Le soubassement abrite deux niveaux, chacun de ceux-ci est couvert d’un berceau de briques surbaissé et la partie incurvée est couverte d’un cul-de-four.
Le niveau inférieur n’est percé que de deux petites fentes.
Le rez-de-chaussée possède trois remarquables canonnières cruciformes ou des archères transformées en canonnières.
Ce niveau est pourvu d’une cheminée. Cet espace est voûté similairement aux caves. L'épaisseur des murs, relativement faible, entre 40 et 60 cm, par rapport à la hauteur de la tour, fait penser que cet édifice servait avant tout de poste de guet.